Vivre en conscience
C’est en comprenant que nous vivons inconscients, que nous jugerons de l’impérieuse nécessité de vivre et de décider en conscience. À y regarder de plus près, bon nombre de nos choix, de nos décisions et bien souvent de nos réactions sont dictés par notre inconscient. Faire remonter certains pans de nos conditionnements à notre conscience permet d’éviter des retours de bâton assez sévères.
Un état colérique incontrôlé est une action inconsciente. Elle met en place une foule de schémas préétablis durant notre enfance et entretenus durant notre vie d’adulte. Il en va de même pour nos émotions. Il ne s’agit pas de vouloir régenter et contrôler chacune d’elles sous prétexte qu’elles surgissent d’une réaction inconsciente, mais plutôt de voir comment nos conditionnements peuvent nous mener vers des choix ou des réactions qui dépassent nos pensées et notre bon sens. Réaliser cela est déjà bien.
Bien entendu, tous nos mécanismes inconscients ne nous portent pas préjudice. Beaucoup de nos gestes quotidiens sont automatiques. Marcher ou conduire un véhicule peut être fait en partie sans y réfléchir vraiment. Fort heureusement, nous ne prenons pas conscience de la pression qu’exerce notre pied à chaque fois que nous appuyons sur la pédale de frein de notre voiture. Cela deviendrait épuisant, car nous serions en perpétuel apprentissage.
Une pratique parfaitement maîtrisée devient donc automatique et faite quasiment de façon inconsciente. Il en va de même pour nos croyances et autres schémas mentaux qui sans cesse joués, se répètent de façon inconsciente et finissent par se manifester par des événements indésirables.
Sans passer par une psychanalyse sur plusieurs années, quelques petits exercices de vie en conscience peuvent déjà nous aider. Le simple fait d’être observateur de ce que l’on est et de ce que l’on fait, peut nous permettre non pas de remonter le fil de nos émotions, mais de vivre de nouvelles sensations. Celles d’accueillir et recevoir les choses telles qu’elles sont ici et maintenant, car vivre en ce lieu, c’est déjà donner moins de forces à nos réactions conditionnées.
Ce qui ne parvient pas à la conscience revient sous la forme de destin »
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