La nature de l'observation

Publié le par Marc

La nature de l'observation

« Le silence total, où il n’y a ni observateur ni observé, est la forme la plus élevée de l’esprit religieux. » J. Krishnamurti.

Observons quelque chose, un arbre par exemple. Que voyons-nous ? Est-ce l’arbre dans ce qu’il offre naturellement à nos yeux ou bien est-ce le chêne, le pin, robuste ou malingre, appartenant à la famille des conifères ou des fagacées ?
Face à cet arbre, notre premier choix est souvent intellectuel. Nous en observons la forme, la nommons, en mesurons la masse et le poids, bref, nous le classifions et le reconnaissons grâce à la vaste banque de connaissances que nous avons acquise. Ensuite, nous le jugeons dans sa valeur. Il est beau, trop ceci, trop cela ou il est tout simplement insignifiant. Après avoir affublé cet arbre de divers qualificatifs, nous l’abandonnons à cette seule condition et nous passons à autre chose.
Entre nous et la chose observée, mille mots s’interposent et de ce fait, nous ne voyons plus réellement cet arbre tel qui s’offre simplement dans sa grâce et sa beauté. Intellectualiser ce qui s’offre à nos cinq sens n’est pas une mauvaise chose, bien naturellement. Mais ne pas savoir observer de temps en temps ce qui nous entoure avec innocence peut nous enfermer dans notre seul mental et nous empêcher de voir l’essentiel.
La distance mentale entre l’observateur et la chose observée est la nature même de nos maux. Trop d’intellectualisation tue l’observation et nous ne percevons plus la simple réalité des choses. Il nous faut de temps en temps réapprendre à percevoir la forme telle qu’elle est, et recevoir simplement ce qu’elle offre sans passer par des critères de valeurs intellectuels. Cela s’appelle la méditation ou tout simplement, vivre au présent.

Lorsque nous voyons un arbre, une fleur, une personne, les voyons-nous réellement, ou voyons-nous l’image que le mot a créé ?

J. Krishnamurti

Crédit photos : Pixabay

Publié dans Conscience

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