Suis-je libre intérieurement ?

« Les hommes se vantent d’être libres, car ils ignorent les vraies causes de leurs désirs et de leurs actes »
(Baruch Spinoza)

Sommes-nous libres intérieurement ?
Sommes-nous libres de nos conditionnements, de nos angoisses, de nos frustrations, de nos apitoiements sur nous-mêmes, de nos peurs ? Certainement pas. Il y a toujours quelque chose qui nous enferme et nous rend esclaves. Un sentiment que notre mental se plait à entretenir sous la forme d’une complainte sans fin.
À présent, sommes-nous conscients de cela ?
Bien entendu, nous constatons que certaines choses ne vont pas en nous, mais prenons-nous vraiment conscience du manque de liberté que cela entraine ? Réalisons-nous vraiment que trop souvent nous agissons par réaction que par action consciente ? Nous réagissons plutôt que d’agir librement.
Lorsque nous nous sommes contrariés, en colère, angoissés, nous obéissons à un schéma psychologique très précis. Un tissu émotionnel que nous avons lentement construit depuis notre toute petite enfance. Toute réaction démesurée de notre part obéit forcément à une blessure que l’on a vécue par le passé, sinon comment expliquer que les gens ne réagissent pas de la même manière aux mêmes problèmes qui leur sont présentés. Un événement n’est douloureux que s’il trouve un écho douloureux dans notre psyché.

Ceci est de la psychologie de base, mais toute guérison passe par une prise de conscience réelle, profonde et non juste entrevue, de ces chaînes qui nous emprisonnent dans des conditionnements profonds et qui nous ôtent toute liberté d’action consciente.
Comprendre que notre liberté est entravée par une multitude de conditionnements, c’est déjà aller vers plus de liberté. Saisir les innombrables pensées et sentiments qui nous étrique dans notre mental c’est aller vers la reconnaissance de ce qui est, et reconstruire, ou, serais-je tenté de dire, déconstruire pour mieux aller de l’avant.
Être libre, c’est ne plus réagir, mais agir en toute conscience.

« Ce qui ne parvient pas à la conscience revient sous la forme de destin ».
Les racines de la conscience.» C.G.Jung

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