Bon et heureux présent !

Publié le par Marc

Bon et heureux présent !

« Il y a deux jours dans une année où l’on ne peut rien faire. Ils s’appellent hier et demain. Pour le moment, aujourd’hui est le jour idéal pour aimer, croire, faire et principalement vivre » – Dalaï Lama

En ce tout début d’année, il est de coutume d’avoir de bonnes résolutions, de poser les actes fondateurs qui détermineront notre bonheur futur. En somme, de remettre au goût du jour tout ce que l’on a ajourné durant les derniers 365 jours. On prétexte le passage à l’année suivante pour procéder à quelques réajustements, comme s’il fallait s’appuyer sur une période bien précise pour commencer à faire le ménage intérieur et amener un peu plus de confort dans nos vies. Tout cela semble normal tant notre modèle sociétal, très organisé et planificateur nous pousse à fonctionner par échéances et nous incite sans cesse à nous projeter dans l’avenir. Hélas, le plus souvent, nos bonnes intentions se perdent dans les méandres de nos contradictions, car ce que l’on est maintenant ne préfigure en rien de ce que l’on sera demain ; c’est la nature même de l’impermanence. Hier n’existe plus et demain n’existe pas, et tant que nous ne nous fixerons pas dans le moment présent, la vie nous échappera. Aussi, avant de se projeter dans la nouvelle année, essayons de revenir au jour qui passe et à l’instant même qui se présente, celui qui ne fait pas partie du temps.

Bon et heureux présent !

La vie réside dans le pas que nous faisons en l’instant et non pas dans celui que nous allons faire dans dix mètres. Ouvrons les portes du présent pour nous rendre enfin compte que tout commence maintenant, à la seconde même où nous respirons. L’essentiel est là, dans cet infini espace trop souvent coincé entre notre passé et nos projections. La perfection n’existe que dans cet espace, et non pas dans notre mémoire, nos conditionnements, nos calculs, notre raisonnement et encore moins dans nos peurs. Rien ne peut nommer l’air que nous respirons, le silence de la vie, mais même limités par les mots, considérons cet espace comme l’endroit où notre vie laisse place à La vie. Là où la vie nous vit, là où nous sommes vécus. Là seul où l’amour et la félicité peuvent nous envelopper d’un voile bienveillant. Une conscience universelle, une conviction qu’il y a vraiment quelque chose de très bon qui plane au-dessus de nous. Toucher cette conscience de l’ici et maintenant n’est rien d’autre que de vivre... et de mourir à toute chose.

La vie est infiniment simple, pourvu qu’on lui fasse place nette et que l’on se laisse pénétrer de son mystère. Il n’y a qu’un seul jour pour vivre et avancer : c’est aujourd’hui, maintenant. Aussi, je vous souhaite non pas une bonne année, mais bien plus que cela, un délicieux présent !

Crédt photos : Pixabay

Publié dans Conscience

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M
Je vous remercie pour votre commentaire et je vais tâcher de vous apporter mon ressenti.<br /> Subir son passé ou appréhender son futur c’est répondre à des peurs. Nous sommes tous plus ou moins habités par ces peurs. La méditation peut aider à se fixer dans les sensations de l’ici et maintenant, et nous permettre d’observer notre fonctionnement intérieur. La simple observation de nos peurs, sans jugement et avec le recul nécessaire, peut déjà apporter un début de réponse. Le but de la méditation est de calmer l’esprit et le flot des pensées, mais il est surtout de prendre le temps d’observer ce qui se passe en nous avec la plus grande bienveillance, quelle que soit l’expérience ressentie. C’est en observant réellement ce qui est que l’on parvient à sortir peu à peu des automatismes que nous avons créés.<br /> Nous n’avons souvent que deux alternatives pour faire face à nos peurs : la fuite ou le rejet. Peut-être est-il plus judicieux d’adopter une autre stratégie : celle de la pure observation, à travers la méditation ou simplement à l’occasion d’un temps de recueil que l’on s’accorde. Observer notre comportement avec une certaine force de pénétration, sans fuir ni rejeter, c’est déjà commencer à se libérer du problème. Tout doit être vécu, le bon comme le moins bon. Ce qui est fui ou rejeté reviendra toujours au devant de la scène.
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A
comment vivre le présent lorsqu'on subit le passé et qu'on appréhende le futur?
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