Le plus courageux des choix

Publié le par Marc

Le plus courageux des choix

« Acceptez la vie comme elle vient. La voie la plus sûre pour découvrir la vérité est de ne plus résister à ce qui se présente. »
Jean Klein

Quels sont les choix les plus courageux que l’on puisse faire dans une vie ?
Est-ce celui de prendre à bras le corps les évènements tels qu’ils se présentent à nous. De lutter jusqu’à l’épuisement contre des forces que l’on croit contraires ? De se battre contre le « sort », contre les épreuves de la vie, contre les obstacles qui viennent freiner nos projets, contre notre propre inertie ? Est-ce en somme d’opposer une force à une autre force, une énergie à une autre énergie ?

Face à un problème insoluble créant une peur et un sentiment de frustration, notre première réaction est d’attaquer ou de préparer la contre-offensive. C’est peut-être notre condition d’animal et notre instinct de survie qui veut ça, mais je soupçonne également notre ego qui adore se nourrir de conflits et d’affrontements.

Dans notre société, un être qui se bat est quelqu’un de respectable. Il refuse la douleur et l’échec et se refuse à être un perdant. Mais un perdant dans quoi ? Dans les rôles qu’il joue au sein de la société dans sa position dominante ou dans sa plus pure vérité d’être humain, d’être conscient et spirituel ?
En réalité, le choix le plus courageux dans certains cas est de lâcher prise. Cesser d’être en crispation avec les évènements qui jalonnent notre quotidien. Accepter de remettre les clés à plus grand que nous, la vie. Arrêter tout, observer et accueillir.
Facile à dire, car dans cet état d’esprit, notre tour pensante nous dit qu’il n’y a aucune garantie. Que s’en remettre au calme et s’abandonner au principe de vie ne garantit en rien notre salaire, notre train de vie et le paiement des factures à venir. L’argent ne tombe pas du ciel, dit-on. Et pourtant, toute forme de richesses pourrait nous tomber des cieux si nous nous mettions en position de les accueillir.

Dans de nombreux cas, s’abandonner au cours des choses n’est pas une vaine attitude. Il ne s’agit pas de décréter béatement que Dieu va poser son doigt sur chacun de nos problèmes et nous apporter la solution. En réalité, ile ne s’agit pas « d’abandonner », mais de « s’abandonner ». Nuance subtile qui implique de laisser la vie nous pénétrer, de prendre elle-même le cours des choses et de lui faire confiance en demeurant ouvert et réceptif. L’art consiste à savoir quand il faut véritablement arrêter de ramer dans le sens contraire du courant et de faire le choix et de se laisser porter par la rivière.
Par cette attitude on laisse place à un autre champ de possibilité – à un autre espace que le mental ni l’ego ne peuvent s’approprier. C’est d’ailleurs la voie que l’on choisit le plus souvent lorsque nous sommes dans une situation dramatique, où il n’y a plus de solution rationnelle pour nous en sortir. Nous abandonnons alors toutes nos forces vives mentales et intellectuelles pour confier notre problème à l’ordre du divin. Inch Allah, comme disent certains. Que la vie fasse le reste.
Alors, plutôt que de pester sans arrêt contre les forces dites contraires qui traversent notre existence, ne serait-il pas possible de lâcher-prise à certains moments de notre vie, et surtout dans des épisodes bien moins tragiques ?

Lâcher prise est bien plus difficile que de combattre et c’est donc le choix le plus courageux que l’on peut faire. C’est comme se retrouver au bord d’une falaise et sauter en sachant que forcément il y aura un filet pour nous recevoir. Le problème, c’est qu’on ne voit le filet que lorsque l’on a sauté.

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M
Parfaitement exprimé, merci. Je partage. <br /> Juste une question, pourquoi ne mettez-vous pas un bouton de partage Facebook ? <br /> Marie
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M
Merci !
M
Je connais bien la complexité de tout cela, j'ai la chance d'avoir un mari informaticien. Bonne chance !
M
Je vous remercie pour votre commentaire. En ce qui concerne le bouton Facebook, je ne comprends pas pourquoi il n'est pas activé car le tout me semble bien configuré. Je dois dire cependant que je ne suis pas un as de l'informatique et des réseaux sociaux ; j'y travaille ! <br /> Marc