C'est ainsi... Ou comment savoir relativiser
Face à une situation difficile que nous refusons de dramatiser, nous avons pour habitude de relativiser en prenant pour exemple plus démuni que soi. Évoquer la pauvreté des uns ou la triste condition des autres, aide sans doute à se rassurer et à se contenter de ce que l’on a. Cependant, il est bien plus positif de relativiser quand on a pris conscience que ce qui nous arrive n’est pas si grave, ce qui est bien souvent le cas. Il s’agit alors de reconnaître que c’est simplement la vie et ce que nous en faisons qui provoquent cette situation dérangeante.
Comprendre que nous sommes les créateurs de notre propre réalité permet de prendre nos responsabilités et de ne pas perdre de temps à chercher des boucs émissaires. Une fois conscients de cela, on peut alors se dire : « D’accord, je me suis trompé sur ce coup-là, j’accepte de ne pas être parfait, je ferai mieux la prochaine fois ».
C’est ainsi
Relativiser c’est aussi accepter. Cette acceptation ne doit pas être vécue comme un aveu de faiblesse, mais doit être motivée par une certaine sagesse intérieure. Lors de ses entretiens oraux, le maître indien Swamî Prajnampâd déclarait :
« Quelque chose est arrivé… Oui c’est ainsi ».
Simple, direct, rien à redire. Certains trouveront dans ces mots une forme de naïveté ou de fatalisme, d’autres y percevront un enseignement...
Plus précis et plus explicite, venant du même auteur :
« Un événement désagréable est arrivé ? Embrassez-le et prenez-en possession. Si un événement vous déplaît, alors débarrassez-vous-en et si cela n’est pas possible, acceptez-le, embrassez-le aussi. »
Sur mille situations désagréables vécues, combien méritent le poids et l’importance qu'on leur accorde ? À chaque jour suffit sa peine, disait Jésus. L’échec fait partie de l’apprentissage et comme l’affirmait Thomas Edison dans son obstination à mettre au point l’ampoule à incandescence : « Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé dix mille solutions qui ne fonctionnent pas ».
Dix pas en avant, neuf pas en arrière, c’est comme cela que l’on progresse !
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