Et l'amour dans tout ça ?

Publié le par Marc

Et l'amour dans tout ça ?

On ne peut pas aborder les notions de bien-être et de bonheur sans parler de l’amour. Il est l’essence même de la vie, même si nous humains, essayons de le limiter à notre seule compréhension mentale ou émotionnelle. Il interagit à plusieurs niveaux sous des formes parfois très subtiles. Mais avant de parler de l’amour, parlons d’abord du désamour.
L’émotionnel et le mental de chacun ne s’accommodent pas bien d’une vision trop étendue de l’amour. L’ego n’y trouve pas son compte et préfère tout fragmenter en petites portions d’amour. J’aime un peu ici et là, mais je me donne surtout le droit de ne pas aimer, voire même de haïr.
Ne pas aimer est chose courante et pas mauvaise en soi ; on ne peut pas tout aimer béatement sans rien contester. Détester ou haïr est différent. Le ressentiment n’est rien d’autre qu’un problème que l’on doit régler avec soi-même, et il est éveillé le plus souvent par la peur. Nous ne sommes pas obligés d’éprouver de la rancœur pour quelque chose ou quelqu’un. Il suffit simplement de comprendre qu’une peur est à l’origine de cela. Reste à comprendre cette dernière et prendre une décision. Nous avons toujours le choix.
Il y a mille raisons de ne pas aimer, mais il n'y a qu’un seul obstacle à l’amour : la peur. Notre être est régi par deux motivations : l’amour et la peur. L'un exclut l’autre et les deux ne peuvent cohabiter. En l’absence d’amour, ce que nous sommes ou faisons n’est géré que par la peur. Peur d’aimer, de ne pas être aimé, de ne pas savoir, de ne pas être à la hauteur, de déplaire... et à la racine de tout cela, la peur de manquer et donc de souffrir.
L'amour que nous pensons éprouver répond alors à un manque que l’on veut combler et prend parfois des airs de mendicité. On quémande trop souvent l’amour de son prochain en jouant un rôle qui permettra de le conquérir. Nos relations sont en somme un jeu de séduction et de manipulation. On essaye d’offrir à l’autre l’image qu’il voudrait avoir de nous, mais ce reflet ne correspond pas toujours à ce que nous sommes réellement. Même la plus spontanée et la plus entière des personnes tiendra compte de celle ou celui qu’elle a en face d’elle pour s’adapter. On appelle cela le tact ou la diplomatie. Ce n’est pas de l’amour, mais de l’adaptation, car l’on cherche à être aimé avant d’aimer.
Sur un plan plus subtil, l’amour ne doit pas répondre à un manque, mais être l’expression d’une âme déjà comblée. Il doit non pas obéir à un état d'esprit, mais à un état de conscience.
Ainsi, à l’affirmation : « Je t'aime » nous devons nous poser la question suivante :
– Es-tu là pour accueillir mon amour ou simplement pour combler mon propre vide ?
Si mon cœur est vide et que ma vie n’a pas de sens, comment puis-je aimer ou me faire aimer ? Si je suis déjà comblé, la question n’a même pas lieu d’être. Je n'ai pas besoin d’aimer l’un en particulier et pas l’autre, j'aime tout naturellement.
Alors, comment peut-on être comblé ? En commençant par s’aimer soi-même, tout simplement. Tout part de l’amour que l’on peut porter à soi et à ce qui nous anime. Bien au-delà du narcissisme, un grand amour et un grand respect de soi sont à la base de tout. Il ne s’agit pas de flatter notre ego, mais de ressentir notre unité tout en vivant notre interdépendance avec ce qu’il y a autour de nous. De toucher notre âme pour en percevoir le reflet.
Ainsi, être comblé signifie ne pas avoir la moindre raison d’éprouver de la haine ou du ressentiment envers je ne sais qui ou je ne sais quoi. Ni l’un, ni l’autre ne pourront m’ôter l’amour que j’ai en moi, que j’éprouve pour moi, pour les autres et pour la vie, pas même celui qui tentera de me trucider.
On appelle cela l’amour inconditionnel, celui qui régit, non pas « notre monde à nous, mais « le » monde et chaque particule de l’univers.

Une belle vue sur la mer ne remplacera jamais un beau regard sur soi.

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Crédit photos : Pixabay

Publié dans Conscience

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